Wind energy helps avoid a variety of environmental impacts due to its low impact emitting zero greenhouse gas emissions or conventional pollutants and consuming virtually no water.
Wednesday, October 29, 2014
Monday, October 27, 2014
Canaries, côté mer
Les Canaries, c’était jusqu’à présent pour nous le « détail » sur la route transatlantique. Un point de passage obligé et certainement agréable à mi-chemin avec les Caraïbes, limite on vit déjà en mode caribéenne mais pas une fin en soi.
Et bien, nous nous étions trompés. Ce n’est pas cela ! Il s’agit d’un vrai « continent » à part à entière riche en panoramas spectaculaires et en culture insulaire hispanique attachante. Mais aussi une étape de navigation nouvelle. Déjà pour les atteindre !! On rentre dans la cour des grands et on se sent petit au début face à cet Océan et cette Houle. Rassurez vous ce n’est pas catastrophique et on s’y fait très bien. C’est juste assez nouveau. Pour avoir échangé avec pas mal d’équipages ici, nous avons pu remarquer que nous étions tous arrivés à la même conclusion :
Les Canaries, ça se gagne !
Arrivée sur La Graciosa |
Vent vrai : 32 noeuds ;-) |
On comprend mieux à présent pourquoi des bateaux ou des équipages mal préparés arrivent ici et arrêtent là leur programme de navigation. Il faut vraiment embarquer à bord des personnes sensibilisées et qui ont envie de cette aventure car il peut y avoir des journées un peu rockn’roll.
Le trip : Tiens, cet été j’approche le bateau aux Canaries pour qu’il soit près pour la transat en novembre. J’embarque les couples d’amis non préparés qui s’imaginent en mode la croisière s’amuse avec des plages cocotiers à l’arrivée…
On déconseille fortement !! Ne vendez pas ça à vos équipiers !!
« Situées autour du 28° Nord, baignées par le courant éponyme et soumises aux alizés de Nord Est, les îles des Canaries jouissent d’une température moyenne annuelle de 25°C dont les variations excèdent rarement les 5°. Cet archipel est surnommé les îles de l’éternel printemps ». C’est sûr vu de ce côté-là, ça ne peut être que le top, ici.
« Les paysages côtiers à l’approche par la mer alternent entre plages de sable blond, de sable noir, de galets et aussi des affleurement de roches volcaniques et des abrupts qui découpent l’horizon »
Impeccable, on va se faire de beaux mouillages sauvages.
Loin des clichés des Tour Operators, qui d’ailleurs opèrent principalement dans les villes/hôtels parsemées sur chaque île qui ressemblent plus à un décor Disney qu’aux villages canariens, nous avons découvert un bassin de navigation beaucoup plus subtil et capricieux que nous l’attendions. En effet, du fait des reliefs intérieurs culminant souvent assez (voire très) hauts ainsi que du caractère sombre des roches, des phénomènes d’accélération du vent sont réputés sur tout l’archipel. On ne parle pas des traditionnels effets dans les chenaux inter-îles mais vraiment de phénomènes caractéristiques à certaines zones. On a testé pour vous à plusieurs reprises : la prise d’un ris avant d’arriver dans ces zones s’avère fort efficace !
Prenez l’exemple de Lanzarote : navigation tranquille vers le Sud sur la côte Est. Un petit vent doux, régulier et au portant 15/20 Nœuds, bien quoi ? C’est sans compter sur l’effet de début d’après-midi d’Arrecife et son caractéristique vent de terre plus ou moins fort pendant quelques heures. On s’est donc retrouvés avec des rafales assez subites d’une bonne trentaine de nœuds. De même dans le canal entre Lanzarote et Fuerteventura, Ti’Amaraa a surfé avec des rafales à plus de 40 nœuds. On se serait presque crus de retour dans le golfe du Lion.
Autre exemple, pour remonter du sud de Gran Canaria vers Santa Cruz de Tenerife, un capitaine de ferry à donner le tuyau à des amis qui devaient faire ce tronçon pour éviter les zones les plus critiques : longer la côte ouest de Gran Canaria jusqu’à Puerto San Nicola, puis traverser vers Tenerife direct sur le pointe d’El Socorro pour ensuite remonter sur Santa Cruz en longeant les côtes.
Dans tous les cas, il faut bien sûr prendre sa météo et en particulier sur des sites locaux tels que sail.meteosim.com qui prennent en compte les spécificités de leurs îles, leurs effets de côtes avec de fortes accélérations et s’avèrent assez redoutables de précision.
Les zones noires et grises étant à plus de 40 noeuds |
Et les mouillages ?
Le projet de passer ici vos nuits dans de jolies baies doit rester assez limité. La nature des fonds varie mais on tourne surtout sur des pierres, des blocs volcaniques. Il y a bien sûr quelques fonds de sable mais ils restent assez rares. De plus, ils sont souvent assez rouleurs du fait de la houle océanique qui règne dans le bassin de navigation.
Le mouillage de la Playa Francesa à La Graciosa restera pour nous le meilleur et le plus beau mouillage des Canaries, et ce, même si on a pris plus de 40 nœuds pendant 3 jours consécutifs.
THE Mouillage !!! |
Nous avons aussi passé une belle escale à Arrecife sur corps mort derrière la jetée du petit port de pêche. Voici le point GPS : 28.57.2077 N / 13.32.9875 O. Cette zone est identifiée comme mouillage sur les cartes. Nous avons essayé d’y planter notre Delta 32 kg à plusieurs reprises. Rien à faire. Les blocs ronds volcaniques roulent au fond et ça ne tient pas du tout ! C’est grâce à Mat un franco-polonais sur corps mort depuis 2 ans que nous avons eu l’info qu’ils étaient disponibles et gratuits. Il est vrai que la malheureuse frite de pataugeoire jaunâtre qui flottait ne nous tentait pas trop à l’accroche. Il nous a assuré que c’était un super corps-mort. Il avait raison. La confiance n’excluant pas le contrôle. Le Cap’ a plongé pour vérifier la taille des blocs. Effectivement, Madame frite était reliée à 2 énormes blocs de béton. On a dormi sur nos 2 oreilles. Et beaucoup plus au calme qu’à la marina d’Arrecife éternellement en travaux depuis de nombreuses années….et fort chère.
Arrecife sur corps mort |
On était le seul bateau de voyage |
Parlons des ports ?
Chaque île en propose plusieurs. Il y a deux catégories. Ceux qui sont en gestion publique (municipale) comme à Las Palmas où nous avons payé 13€/nuit (eau, élec, wifi compris). Et ceux qui sont en gestion privé où les prix, la qualité des services et la possibilité de rentrer en cata varient beaucoup. Nous avons testé la marina Rubicon à Lanzarote et Santa Cruz à Tenerife. Elles sont toutes les 2 aux alentours de 30€/nuit pour le Lagoon 39 avec eau et elec. Le Wifi est une bête curieuse qui joue souvent la fille de l’air dans ces marinas. Soit les places sont trop loin du hotspot (d’où l’achat des antennes) soit dans certaines marinas comme à San Miguel (Tenerife) il faut aller au café du coin…
Ti'Amaraa arrivant à la marina Santa Cruz de Ténérife |
Marina Rubicon Lanzarote |
Muelle Deportivo Las Palmas Gran Canaria |
D’une manière générale, en catamaran, il faut bien se renseigner voire réserver avant sa place car certaines petites marinas ne disposent que peu de places pour multicoques (comme Puerto Mogan à Gran Canaria). Préparez vous aussi dans ces petits ports à l’escal...ade.
Oui, oui, vous avez bien lu. Les places cata sont souvent contre les quais bétons et avec les amplitudes de marées ça donne ça pour aller à terre … expérience vécue par nos amis avec leur Lagoon 450 à Puerto Mogan (merci pour les photos)
Marée haute : jusque là tout va bien |
Marée basse ... No comment :-) |
Nous n’avons bien entendu pas fait escale dans toutes les îles, ni tous les mouillages, ni tous les ports. Il ne s’agit que de notre vision partielle de l’escale aux Canaries. Nous avons beaucoup aimé cette escale même si Ti’Amaraa a dû y attendre sagement au port le retour des alizés, et la disponibilité de l’équipage. Venez aux Canaries et si vous pouvez prévoyez d’y rester un peu. Il y a tellement d’îles et de beauté à découvrir. C’est fort dommage de ne les voir que comme une escale technique éphémère avant de traverser. Mea Culpa !
A suivre, un article Canaries côté terre (comme d’hab) avec là aussi nos impressions sur les sites que nous avons vu . Et pour ménager le suspens nous ne dirons qu’un mot : Waouuuuu
Wednesday, October 22, 2014
11 000 litres
Non, ce n'est pas le stock d'avitaillement en liquides en tout genre, ni le niveau de production du dessal ... Ceux sont les abats d'eau que nous avons pris en une seule après midi bien amarrés à Santa Cruz de Tenerife il y a quelques jours.
Une bonne semaine que les gribs et autres prévisions météo annonçaient une journée grise et pluvieuse, mais personne ne s' attendait à ce déluge.
En une demi-année c'était les premières pluies pour Ti'Amaraa, et pas des moindres : plus de 140 litres aux m², plus de 2 000 impacts de foudre, électricité coupée pendant des heures dans toute l'île... À côté le test en piscine et jets d'eau de l'usine Lagoon de Belleville fait mine de pipi de chaton. On confirme nous sommes étanches ! Test Waterproof : OK !!
Notre cata a dansé la lambada pendant 2 jours du fait de la houle de sud assez violente qui entrait dans le port. Déambuler sur le ponton laissait une sensation étrange de retour de soirée trop arrosée, de vrais montagnes russes.
Quand la pluie s' est enfin calmée, nous sommes tous sortis de nos cockpits tels des suricates curieux. L'eau du port était proche d'un fleuve amazonien charriant troncs, déchets et autres objets non identifiés. Une forte odeur de terre envahissait la marina. On s'est checkés les bateaux mutuellement. Puis est venu le moment de l'entraide entre capitaines : ajuster une amarre, s' occuper d'un bateau non occupé...Quelle belle solidarité !
Ce n'est que le lendemain matin en allant faire nos courses dans Santa Cruz que nous réalisons l'ampleur des dégâts à terre. Les torrents de boue dévalant des montagnes ont investi toutes les rues. Les maisons, les commerces sont inondés. Les belles plantations littorales sont déracinées. Notre plage préférée Las Terecitas est massacrée. Nous nous éclipsons pour ne pas jouer aux mauvais badauds. La détresse des autres ne nous amuse pas du tout.
De retour à la marina, un voisin nous apprend que la foudre est tombée sur un bateau dans la darse du nord, qu'il n'y avait personne à bord...et que le bateau a brûlé... La darse du nord !! C'est justement là que nos amis ont laissé leur cata le temps d'un séjour en France !!!
On saute dans le premier bus pour la Darsena Pesquera. Et ouf, Milpat est sain et sauf.
L'incendie a eu lieu quelques metres plus loin. Contre toute attente c'est une vedette de 12 mètres et non un voilier qui a été foudroyée et totalement calcinée. Il ne reste plus que le fond de coque et les moteurs. Ça fait froid dans le dos...
Nous suivons à présent cette dépression de près car elle pourrait prendre le chemin des Antilles. Nous avons une pensée pour nos amis navigateurs déjà là-bas et en particulier pour Timacle qui panse ses plaies suite au passage du cyclone Gonzalo.
Merci à tous pour vos messages. Ne vous inquiétez pas. Tout va très bien à bord. Ti'Amaraa est très bien rincé.
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